Ils nous ont présenté une définition erronée de la vie. On ne vit pas, on n'a pas droit aux besoins fondamentaux de l’existence humaine. On est là, pataugeant entre le désespoir et nos envies de mort. Chaque jour, au même tourbillon douleureux, on dit adieu à nos amis, à notre famille, des inconnus dont leur vécus reflète le nôtre. On continue de faire semblant d’être fort car c’est le seul héritage laissé par les générations précédentes.
Shéol…
On nous a inventé des dieux, des esprits, des êtres supérieurs et des croyances…tous aussi bidons les uns que les autres. Tout n’est qu’un rien évident, une prison de l’âme. On a beau se battre, refuser de donner le droit à l’autre de choisir notre mort. Impuissant, nous demeurons face à tout. Nous sommes livrés aux glissements des adieux. Ces éboulements de balles sanglantes qui colorent nos journées.
Shéol…
Nous traînons aux pieds l’ombre des jours sombres. Sur nos épaules, le poids suffocant de nos proches partis trop tôt. Un,deux,trois,quatre,cinq et une infinité de corps gisant sous nos pieds. On a beau remuer la terre, personne ne saura pourtant comprendre si nous sommes en train de creuser ou d’enterrer nos peines. La vie, n’a jamais été aussi illusoire qu’en ce moment. Nos cauchemars ont-ils courcircuités nos rêves?
Shéol...
Nous ne sommes que des carcasses vides. Des bouts de malheurs ambulants. Des tâches de sang encore fraîchement étalées sur les trottoires. Des peintures de misères exposées aux enchères des riches. Des expérimentations échouées de scientifiques fous. Des cobayes devenus monstres. Nous sommes la définition du mot abandon. Cette part d’enfer livrée à nous-même.
Un tombeau humain.
Ici, il n’existe aucun symbolisme de vie! Très beau texte 🫰🏽💫
ReplyDeleteMerci d'écrire.
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