Cœur effeuillé...

    Je n’ai pas la mémoire de la fin de mes histoires amoureuses. 

Ai-je été celle qui est partie ou suis-je celle qu’on a largué? N’ai-je pas été blessée par des mots, des actions et même des non-dits? Combien de je t’aime a été en parallèle à des adieux?

     J’ai la sensation d’avoir toujours été aimée entre saison. 

Un amour tellement fatigant, comme si je suis constamment en course avec l’ombre de quelqu’un.

Un ex... mon premier amour, m’a choisi parce que son ex faisait la gueule. Une amie... mon plus grand amour parce que j’étais qu’une saveur nouvelle. Voire même une âme-soeur... cette relation secrète pour rendre jaloux celui qu’elle voulait.

Toujours l’accessible et jamais la choisie. 

         J’ai déposé mes armes de sentiments de côté depuis tant d’années que j’ai perdu la notion d’affection. 

Qu’est-ce qu’un sourire de bonheur? Quelle est la couleur des papillons dans mon ventre? Quelle échappatoire pour ma plume? 

          Mes yeux sont souvent voilés par des pleures invisibles qui dirigent mon âme à tâtons vers la falaise de la solitude. 

Pourtant, tard dans la nuit, je sens ton ombre se former dans mes rêves. Je ne sais si ton corps me caresse l’être ou si mes envies se projettent dans le futur pour te rencontrer plus tôt. Si je pouvais arrêter le temps, je le ferai le moment où nos regards s’aimeront. Car je suis fatiguée de ma mélancolie, ma poursuite de lumières inconnues.