Macte animo!

 Macte animo!

Je n’ai pas le souvenir de mes premières fois: “mon premier mot, mes premiers pas, mes premiers actes d’amour et ma première rencontre avec la vie. J’ai longtemps perdu de vue les choses importantes que la vie a à offrir. J’ai robotisé mon désir de garder ses sourires. Je ne connais aucun autre chemin à mon existence. Je n’ai pas non plus la mémoire du moment où j’ai appris à feindre le bonheur. J’ai puisé toute ma force dans l’ombre de la santé de ma mère. Mon combat a toujours été de ceuillir les fleurs de mon âme pour embellir ses yeux.


Macte animo!

Il est venu le temps de compter mon amour. Toutes ces années passées à renvoyer ma liberté pour plus tard. Les secondes de peur à ce que je projette le nom de la porte cachée sous mes toiles d’araignée. Il est venu le temps de peser mes réserves de dévouement. Il y a un tunnel qui me rattrape. Tout semble se fermer, mon coeur en écho à l’autre bout de la lumière, se hausse pour voir la vie filée.


Macte animo!

Malgré tout, je continue d’exister dans chaque premier cri d’un nouveau-né tout comme le hurlement affreux d’un parent en deuil. Je suis constament en train de naître et de mourir. Je sais que je continuerai d’exister dans chaque pétale fanée, chaque caresse des pleurs d’adieu.


Macte animo!

J’ai gardé mes mains au chaud toute ma vie pour cacher mes symptômes de mort. Le froid qui m’a toujours suivi même les vacances d’été. Mon incapabilité de répondre à mes proches. L’impossibilité de digérer les silences de mon coeur. Le monde a toujours été en dessus de moi. 

Macte animo!

Que ces mots servent de preuve d’amour. Même si je n’ai jamais su exprimer à bien mes coups de coeur.

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