Spectacle giratoire...

Je porte en moi une peur incessante de toutes mes relations passées où je n’étais pas la route principale, mais un détour que prenaient les autres quand ils étaient fatigués de leur quotidien. Ils abusaient de ma sympathie, cajolaient ma sincérité et ma tendresse d'âme. Ils épuisaient mes sourires et mon rêve d'appartenance. Et, au moment où le poids de leur faux-self me clouait au sol, ils s'éclipsaient de ma vie.

 
Mais je fais souvent demi-tour car mes crises de déni refusent le silence.
 
Je me perds constamment dans l'euphorie de mes liens désirant l'éternité. L’espoir est une lumière fanée que mes yeux fatigués prennent pour une lueur divine. Je garde au dos des entailles de blâme. Toujours une main pour me tirer l’oreille jamais un câlin pour me sauver de mes ambitions insipides. Et, lorsque je m'arme de lunettes oniriques je ne vois que mon image baignant au fond de leurs mots où je ne suis plus victime mais bourreau.
 
Alors, j'apprends un peu trop tard que je ne conviens point à l’autre.
 
Dans mon coeur, j’effeuille la marguerite de mon existence. Quand vous me voyez, sachez qu’à chacun de mes pas, je traîne que le fil de nombreuses amitiés noyées sous le poids des doutes. Je voudrais renoncer à ces recoins de mon âme où sommeillent ces goûts d’angoisse. Et même si, ce qui m'appartient ce n’est que des poussières de sentiments, j’implore encore une prise de conscience, un pardon, des excuses avant qu'on me fausse compagnie.

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